Joseph de Goislard de Monsabert est né le 30 septembre 1887 à Libourne. Il est admis à Saint-Cyr en 1907.
Il fait ses classes au 50e Régiment d’infanterie de Périgueux, puis rejoint en 1908 l’Ecole spéciale militaire.
Il appartient à la promotion du Maroc. Volontaire pour l’armée d’Afrique, il doit cependant quitter le Maroc et le 3e Tirailleurs pour s’illustrer pendant la 1ère guerre mondiale au 1er régiment mixte des zouaves et de tirailleurs puis au 9e régiment de marche de zouaves qu’il aura plus tard l’honneur de commander.
Il se voit confier en 1943 le commandement de la 3e division d’infanterie algérienne (3e D.I.A.) avec mission de la mettre sur pied et de l’entraîner. Il participe à la campagne de Tunisie et refoule les Allemands à Bizerte. Puis, il effectue la campagne d’Italie aux côtés du général Juin.
Le général de Monsabert dirigera de son P.C. les opérations du Belvédère.
Général au profil peu contesté en 1944 (on le surnomme le « gentilhomme gascon« ), Monsabert est conscient que l’attaque du Belvédère ordonnée par Clark provoquera une saignée à blanc dans les effectifs du 4e R.T.T., il ne s’y oppose pas et donnera l’ordre d’attaquer les positions allemandes le 25 janvier 1944. Son comportement peu économe des troupes lui sera reproché par ses détracteurs. Il semble toutefois que Monsabert n’hésitait pas à s’exposer à proximité des combats et que ce reproche ne soit pas justifié.
Il prend ensuite part au débarquement de Provence, à la reconquête de Toulon, de Marseille et à la défense de Strasbourg. Nommé au commandement du 2e corps d’armée, il franchit le Rhin et s’empare de Stuttgart. Il devient le premier commandant en chef des troupes françaises d’occupation en Allemagne.
Le 30 septembre 1946, le général d’armée de Goislard de Monsabert prend sa retraite. Il est élu en 1951 député des Landes. Il meurt le 13 juin 1981.