Le Piton sans Nom est une cote jumelle de la cote 862 mais d’altitude un peu plus basse que cette dernière.
Dénué de numérotation sur les plans, les Français le baptiseront faute de mieux « Piton sans Nom » afin de l’identifier dans les ordres donnés aux soldats. C’est le lieutenant Jordy qui le désigne ainsi avec le lieutenant Bouakkaz dans un dialogue relaté par le général Chambe dans « le Bataillon du Belvédère« .
De nos jours, on accède au Piton sans Nom, puis à la cote 862, par une piste partiellement goudronnée (qui n’existait pas, semble-t-il, en 1944), mais il n’y a pas de chemin ou de sentier pour parvenir à ces deux sommets. L’ascension se fait donc à travers champs dans un relief pentu et difficile qui rend bien compte que les déplacements des tirailleurs pouvaient parfois être lents et malheureusement repérables par les allemands postés sur le Cifalco.
Il n’y avait pas, semble-t-il, de blockhaus, au sens où on l’entend en France s’agissant des cotes de l’Atlantique, mais des murets de pierres entourant les positions allemandes, dont certains sont effectivement bétonnés. Certains de ces murets sont toujours visibles de nos jours sur la cote 862 et ses contreforts. Le général Chambe fait parfois état de l’existence de blockhaus dans son ouvrage mais, compte tenu de qui précède, il s’agit d’une désignation générique de ces contreforts en pierre ou des maisons de bergers transformées en casemates, ce qui est confirmé aujourd’hui par le capitaine Cavallaro.