Le lieutenant Bouakkaz est un officier tunisien appartenant au 3e bataillon. A la tête des sections qui prendront la cote 862, le lieutenant Bouakkaz est un officier adulé par ses soldats.
Tué au moment de l’assaut sur la cote 862, alors qu’il avait juré d’atteindre le sommet, le corps de Bouakkaz sera porté par ses soldats jusqu’au point culminant de la cote 862.
Manifestation extrême de fraternité, cette scène troublante illustre avec force l’engagement des troupes dites indigènes aux côtés des Français métropolitains. Le général Chambe décrit Bouakkaz comme un homme loyal et fidèle aux Français de souche entretenant de très bonnes relations avec les autres officiers qu’ils soient de métropole ou « indigènes« .
On ne relève aucun antagonisme entre Indigènes et Français de souche dans l’ouvrage du général Chambe et l’idée actuellement développée selon laquelle les relations entre colons et colonisés étaient par nature conflictuelles ou dans un rapport de domination, doit être, à notre avis, fortement relativisée, du fait même que réunis dans une seule et même armée, ces hommes volontaires pour la plupart ont donné leur vie ensemble dans un combat pour la liberté.
Le maréchal Juin rend hommage à Bouakkaz dans ses mémoires sur la campagne d’Italie.