Le Monte Cifalco est une montagne élevée et abrupte dominant presque totalement le massif du Belvédère.
Le sommet du Cifalco ressemble à un pain de sucre, mur de pierre de 400 mètres, creusé d’observatoires. L’armée allemande y a installé son artillerie qui ne cessera de pilonner les Français pendant les huit journées de combats. Les Allemands ont non seulement une position idéale pour lancer leurs obus mais, en outre, ils disposent d’un abri naturel pour se protéger des bombardements aériens et des tirs d’artillerie. Certains obus allemands avaient une portée de 16.000 mètres.
Les Allemands ont creusé dans la pierre même des meurtrières dont l’efficacité sera redoutable. Véritable bunker naturel à 947 mètres d’altitude, le Cifalco terrorisera les français durant les combats.
Afin de prévenir les Français du danger des tirs d’artillerie du Cifalco, le train installera des pancartes en de multiples endroits représentant une tête de mort et la mention « vous êtes vus du Cifalco« .
Le général Chambe en donne la description suivante dans « le Bataillon du Belvédère » :
Cifalco !
Cifalco !
Tu es vu du Cifalco !
Gare-toi du Cifalco !
En ce moment, on ne le distingue pas dans tout ce noir, mais on devine son entablement énorme sur l’écran livide du ciel. Il est là tout près, à portée de la main. Non, personne n’a envie de parler.